Dès lors qu’une infection urinaire s’étend au-dessus de la vessie, on parle d’infection urinaire haute. La pyélonéphrite est une infection localisée au niveau d’un rein et de son uretère. Elle est donc qualifiée d’infection urinaire haute.
D’origine bactérienne, la pyélonéphrite met très souvent en cause la bactérie Escherichia Coli, le même germe responsable d’une grande majorité de cystites.
En l’absence de traitement antibiotique, la pyélonéphrite peut très vite engendrer des complications graves. Il est donc important de la traiter sans délai, d'autant plus qu'elle est parfaitement soignable.
Bien que la pyélonéphrite ne soit pas une affection fréquente, certaines personnes doivent être particulièrement attentives, notamment les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées.
Pour les utilisateurs de sondes urinaires à usage intermittent, les infections de l’appareil urinaire sont toujours à prendre très au sérieux.
Infection urinaire haute : qu’est-ce que la pyélonéphrite aiguë ?
La pyélonéphrite est une infection urinaire haute qui touche généralement l’un des 2 reins ainsi que son uretère, le canal le reliant à la vessie. Très souvent, la pyélonéphrite est l’évolution d’une cystite (une inflammation de la vessie donc une infection urinaire basse) mal soignée. Cela explique notamment pourquoi dans la majorité des cas, la même bactérie Escherichia Coli est retrouvée et mise en cause.
Une pyélonéphrite est qualifiée d’aiguë, car elle se soigne rapidement grâce à un traitement antibiotique adapté. Cependant, elle ne doit jamais être négligée. Selon le contexte en effet, une pyélonéphrite aiguë risque d’évoluer vers des complications sérieuses. Les personnes venant de subir une intervention chirurgicale de l’appareil urinaire, les personnes ayant une maladie rénale chronique, ou encore les femmes enceintes sont particulièrement vulnérables.
Quels sont les symptômes de la pyélonéphrite ?
La pyélonéphrite fait souvent suite à une infection urinaire basse type cystite. Les symptômes classiques des infections urinaires ont donc pu être ressentis : brûlures au moment de la miction et envie très fréquente d’aller uriner. Si rien n’est fait pour traiter l’inflammation de la vessie, les symptômes de la pyélonéphrite apparaissent brutalement :
- Une forte fièvre (38°C voire plus)
- Des douleurs lombaires ou dorsales, souvent d’un même côté
- Des frissons et des tremblements
- Une sensation de malaise général
- De la confusion
- De l’agitation et de la nervosité
Une infection urinaire haute comme la pyélonéphrite peut également provoquer des nausées, des vomissements ou encore des diarrhées.
Chez les personnes âgées et les très jeunes enfants, les symptômes d’une pyélonéphrite sont souvent différents. Mais dans tous les cas, une altération de l’état général doit toujours vous alerter et vous pousser à consulter un médecin rapidement.
Une pyélonéphrite peut avoir des conséquences très graves en se compliquant d’une extension de l’infection et de lésions du rein. L’infection bactérienne de l’appareil urinaire risque de se généraliser, d’infecter d’autres organes et de provoquer une septicémie (passage des bactéries dans le sang). Une pyélonéphrite non soignée peut également provoquer un abcès rénal ou périrénal. Seule une prise en charge médicale précoce permet d’éviter d’éventuelles complications d’une pyélonéphrite.
Diagnostic et traitement de la pyélonéphrite
Pour diagnostiquer une infection urinaire haute telle qu’une pyélonéphrite, un médecin pratique toujours 2 examens essentiels :
- La bandelette urinaire
- L’examen cytobactériologique des urines, ou ECBU
La bandelette urinaire permet dans un premier temps de confirmer l’infection grâce à la présence de globules blancs (les leucocytes) et de nitrites dans les urines.
L’ECBU quant à lui permet d’identifier la bactérie responsable et de définir le traitement antibiotique adapté.
Pris au plus tôt, le traitement antibiotique permet de guérir rapidement et de soulager les symptômes d’une pyélonéphrite aiguë.
Infection urinaire haute : la grossesse, un facteur de risque de la pyélonéphrite
La grossesse implique des changements anatomiques et hormonaux. L’utérus, par exemple, vient progressivement appuyer sur la vessie et les uretères tandis que les hormones provoquent la dilatation de l’urètre. La composition des urines de la femme enceinte se modifie aussi tout au long de la grossesse. Les urines deviennent moins acides et cela favorise la prolifération des bactéries. Ces changements sont autant de facteurs de risque de voir les germes présents dans la vessie remonter jusqu’aux reins.
Pendant le suivi de grossesse, l’examen des urines par bandelette urinaire est systématique. L’infection urinaire basse (cystite) et encore plus l’infection urinaire haute (pyélonéphrite) sont particulièrement surveillées chez la femme enceinte. Cela, car il existe des risques graves :
- Généralisation de l’infection pour la future maman
- Transmission des bactéries à l’enfant
- Accouchement prématuré
Infection urinaire haute : prévenir le risque de pyélonéphrite
Pour éviter l’apparition d’une pyélonéphrite, il est indispensable d’adopter les bons réflexes. Conséquence d’une infection urinaire basse, le risque de pyélonéphrite peut être limité en suivant ces quelques conseils :
- Buvez suffisamment
- Ne vous retenez pas quand vous ressentez le besoin d’uriner
- Évitez les douches vaginales et n’utilisez pas de produits parfumés pour vos toilettes intimes
- Essuyez-vous d’avant en arrière
- Urinez après chaque rapport sexuel
- Évitez les vêtements trop serrés et préférez les sous-vêtements en coton
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